Le rachat est une fonction de la grâce de Dieu donnée aux hommes pour avoir une vie confortable dans le cadre de l’alliance.
Dans l’ancien Testament, le rachat règle toute la vie relationnelle du peuple de Dieu. En effet, le rachat se voit dans l’économie, le travail, les conflits sociaux, le mariage et la vie familiale Lev 25.
Le rachat n’est donc pas circonscrit dans un domaine unique de la vie, mais il s’exerce dans tous ses aspects. Voyons quelques exemples dans les écritures :
Ps 119 : 154 : défense dans une affaire de justice.
Es 43 : 1-7 : consolation, protection, sécurité, retournement de situation, restauration.
Es 52 : 9-10 : consolation, vengeance.
Es 53 : 5 : guérison
Jer 31 : 11-14 : délivrance, bonheur, richesse.
Mal 4 : 1-2 : vengeance, guérison
Ruth 4 : 5 : mariage, famille, héritage.
Ces quelques exemples montrent que le rachat n’a pas de limite, il s’étend à toutes les dimensions de notre vie.
Si le rachat est une fonction de la grâce, le mariage est une vie de rachat perpétuelle. Lisons Prov. 18 : 22 «Celui qui trouve une femme trouve le bonheur; C’est une grâce qu’il obtient de l’Éternel.»
Examinons cette équation :
Trouver une femme = trouver le bonheur
Les expériences de la vie moderne, les troubles et les divorces nous
montrent que cette égalité n’est pas vraie. Or la parole de Dieu est
toujours véridique et fiable. Comment résoudre ce dilemme ?
La clé de résolution de cette équation est donnée par la fin du verset : «c’est une grâce qu’il obtient de l’Eternel». Cette égalité est toujours vérifiée dans la grâce de Dieu. Lorsque le mariage marche dans les règles du rachat, le bonheur est garanti. Les principes du rachat dans le mariage sont énoncés dans Ecl 4 : 9-11 «Deux valent mieux qu’un, parce qu’ils retirent un bon salaire de leur travail. Car, s’ils tombent, l’un relève son compagnon ; mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever ! De même, si deux couchent ensemble, ils auront chaud; mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud ?»
Le mariage selon Dieu fonctionne sur la grâce et non la loi de la raison et du droit. Dans la relation entre l’époux Christ et son épouse l’Eglise, aucune personne ne peut être sauvée par la loi. De même, en est-il du mariage à l’échelle humaine. Aucun foyer ne peut être heureux sur la base des droits et des devoirs.
En effet, ce passage d’Ecl 4 : 9 montre que c’est la vie de rachat mutuel qui soutient le mariage.
Verset 9 : «Deux valent mieux qu’un, parce qu’ils retirent un bon salaire de leur travail.» : c’est une vie de perpétuelle victoire ou de profit ; salaire signifie profit. Les conjoints doivent oeuvrer pour tirer le meilleur profit de leur vie. Ce qui implique une vie de perpétuel rachat
Verset 10 : «Car, s’ils tombent, l’un relève son compagnon; mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever ! » s’ils tombent, quelle qu’en soit la raison, l’un rachète l’autre en le relevant.
Verset 11 : «De même, si deux couchent ensemble, ils auront chaud; mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud ?» malheur à celui qui choisit de vivre la solitude dans le mariage, il n’a pas de rachat.
Verset 12 : «Et si quelqu’un est plus fort qu’un seul, les deux peuvent lui résister; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement.» l’indissolubilité de mariage réside dans les trois fils associés à trois droits de rachat : les droits de rachat de l’époux, ceux de l’épouse et de l’Eternel. On voit cela dans Mal 2 : 11 «Juda s’est montré infidèle, Et une abomination a été commise en Israël et à Jérusalem; Car Juda a profané ce qui est consacré à l’Éternel, ce qu’aime l’Éternel, Il s’est uni à la fille d’un dieu étranger.» Le mariage.
Mal 2 : 14 «Et vous dites : Pourquoi ?… Parce que l’Éternel a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, A laquelle tu es infidèle, Bien qu’elle soit ta compagne et la femme de ton alliance.»
Amour, Pardon et Rachat
Lisons Luc 7 : 41-47 «Un créancier avait deux débiteurs : l’un devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante. Comme ils n’avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aimera le plus ? Simon répondit : Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit : Tu as bien jugé. Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as point donné d’eau pour laver mes pieds; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as point donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, elle n’a point cessé de me baiser les pieds. Tu n’as point versé d’huile sur ma tête; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu.»
Dans ce passage, le Seigneur établit une nette relation entre le rachat, le pardon et l’amour. Cette femme a manifesté de l’amour au Seigneur, cela lui a valu la remise de la dette de ses péchés. Cependant, la question des convives est à considérer : «Qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés ?» verset 49.
Les hommes peuvent remettre toutes sortes de dette à leurs semblables, argent, biens matériels, dommages, offenses mais pas le péché qui se trouve entre l’homme et Dieu. La dette du péché est supérieure à toutes celles que l’homme peut contracter sur la terre. Donc, celui qui ôte le péché est aussi capable d’annuler toutes les autres dettes. Seul l’amour a la capacité d’ôter le péché ; une mesure d’amour que Dieu seul peut donner, d’où le sens de l’expression de Jean 3 : 16 «Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point,
mais qu’il ait la vie éternelle».
La manifestation d’un tel amour est obligatoirement associée à un droit de rachat. Le niveau ou la puissance de rachat qu’un homme peut avoir est lié à la qualité de l’amour qu’il manifeste.
Nous pouvons accéder à ce niveau d’amour par la foi en Jésus-Christ. En effet, en vertu de son alliance entre lui et l’homme, l’Eternel a ramené le pardon des péchés à l’échelle humaine. Chaque fois qu’un homme peut remettre les offenses de son semblable cela lui est imputé à justice par sa foi en Jésus. Il devient un ayant droit de Dieu pour racheter son semblable.
Le pardon des offenses efface les péchés commis, la puissance du pardon se trouve dans la foi en la rédemption de notre Seigneur Jésus. La foi et le pardon sont liés : Jean 3 : 18 «Celui qui croit en lui n’est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu ‘il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.».
On comprend alors cette parole du Seigneur à la pécheresse pardonnée : «ta foi t’a sauvée, va en paix». C’est cette attitude de rachat que l’apôtre Paul demande aux conjoints de développer en Eph. 5 : 22-31.
La soumission de l’épouse la place en position d’ayant droit de Dieu pour pouvoir racheter à tout moment son époux. Ceci est confirmé dans 1 Pi. 3 : 1-7.
Toute femme insoumise et rebelle a déjà jugée et condamnée son mari par son attitude.
De même, l’apôtre Paul recommande aux époux d’aimer leur femme comme Christ a aimé l’Eglise et s’est livré pour elle. La capacité d’aimer du mari se voit dans la vie de pardon qu’il mène avec sa femme. Les paroles de sa bouche ne doivent pas décrire tout le tableau de défauts de sa bien-aimée. L’exemple de Jésus est à suivre : Eph 5 : 26-27 «afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tâche, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte
et irrépréhensible». Les conjoints sont de ce fait rédempteurs, l’un vis-à-vis de l’autre, et ce qu’ils disent sur la terre concernant leur vie conjugale sera entériné par les cieux, que ce soit dans les domaines socio-économiques ou spirituels.
Méditons pour terminer ce chapitre 1 Cor 7 : 14-16 «Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autre -ment, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare; le frère ou la soeur ne sont pas liés dans ces cas-là.
Dieu nous a appelés à vivre en paix. Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Où que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ?»
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