Riviera 3 Carrefour Ste Famille, Résidence de la Paix, 3e étage

1 / L’Eternel
Selon Gen 1 : 26, le premier vis-à-vis du mariage est l’Eternel lui-même puisqu’il a crée l’homme à son image et à sa ressemblance. En effet, lorsqu’il dit «il n’est pas bon que l’homme soit seul, je vais lui faire ….», l’Eternel utilise son droit de rachat pour sauver l’homme d’une vie relationnelle affective sans issue qui peut le conduire au désastre, car si le créateur lui-même dit «il n’est pas bon» c’est que la chose n’est pas viable.
L’Eternel utilise son génie créateur pour créer Eve avec une particularité de son image de marque qu’il a donnée à Adam.
La femme est comme le prix de la rançon payé par Dieu pour sortir son fils Adam de la solitude et de l’impasse. En tant qu’auteur de l’union conjugale, l’Eternel a droit de rachat exclusif et irrévocable sur le mariage. Ceci est confirmé par le Seigneur Jésus dans
Mat 19 : 4-6 «Il répondit : N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint».
Ce passage montre l’autorité exclusive de Dieu sur le mariage.
Lisons aussi Mat 19 : 7-9 «Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier ? Il leur répondit : C’est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; au commencement, il n’en était pas ainsi. Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère».
Ces versets soulignent clairement le caractère universel et irrévocable de l’autorité de Dieu sur le mariage. En effet, que l’Eternel ait autorisé son serviteur Moise de prescrire la lettre de divorce n’occulte pas la volonté originelle du créateur encore moins n’annule ses prérogatives dans la vie conjugale. Cette prescription ne fait qu’établir la responsabilité de l’homme dans les actes de divorce ; car la loi a été donnée aux fils des hommes et non à Dieu.
Le mariage est dès le commencement dans une alliance avec Dieu. (Mal 2 : 14-16). Ecl 4 : 12 «Et si quelqu’un est plus fort qu’un seul, les deux peuvent lui résister; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement.»
L’Eternel est ici le troisième fil de la corde du mariage dont les deux brins sont constitués par les conjoints. Le rôle perceptible du troisième fil est de sécuriser, garantir la pérennité de l’oeuvre. C’est exactement ce que dit le Ps 127 : 1 «Si l’Éternel ne bâtit la maison, Ceux qui la bâtissent travaillent en vain; Si l’Éternel ne garde la ville, Celui qui la garde veille en vain.»
En définitive, l’Eternel n’est pas seulement auteur du mariage mais aussi partenaire ; c’est un conjoint.

2 / Adam
Gen. 2 : 23 «Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! On l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme.»
Adam a racheté Eve des mains de l’Eternel en la nommant. Cette nomination n’était pas ordonnée par Dieu à l’instar des animaux. C’est de son propre chef et par amour pour Eve qu’il a procédé à cette transaction. C’est pourquoi, après le péché, lorsqu’il accuse Dieu disant «c’est la femme que tu as mise auprès de moi», l’Eternel ne le déresponsabilise pas pour autant et ne l’excuse pas non plus. Adam a rappelé sa côte prise de lui comme prix de la rançon «parce qu’elle a été prise de l’homme». Il a pu le faire parce qu’en tant que fils de Dieu, il est aussi un ayant droit dans la vie de l’Eternel lui-même. L’homme peut racheter les intérêts de Dieu sur terre.
C’est ce qu’a fait notre précieux Seigneur, en donnant sa vie pour sanctifier le Nom du Père sur la terre et glorifier son règne terni par le diable au travers du péché des hommes. Jésus a fait cela en revêtant notre humanité.
Le roi David a racheté les intérêts de Dieu quand il avait décidé de
construire une maison à l’Eternel. Ce n’était pas une instruction divine mais une initiative personnelle : 2 Sam 7 : 1-16 «Lorsque le roi habita dans sa maison, et que l’Éternel lui eut donné du repos, après l’avoir délivré de tous les ennemis qui l’entouraient, il dit à Nathan le prophète : Vois donc ! J’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite au milieu d’une tente. Nathan répondit au Roi: Va, fais tout ce que tu as dans le coeur, car l’Éternel est avec toi. La nuit suivante, la parole de l’Éternel fut adressée à Nathan : Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle l’Éternel : Est-ce toi qui me bâtirais une maison pour que j’en fasse ma demeure ? Mais je n’ai point habité dans une maison depuis le jour où j’ai fait monter les enfants d’Israël hors d’Égypte jusqu’à ce jour; j’ai voyagé sous une tente et dans un tabernacle. Partout où j’ai marché avec tous les enfants d’Israël, ai-je dit un mot à quelqu’une des tribus d’Israël à qui j’avais ordonné de paître mon peuple d’Israël, ai-je dit : Pourquoi ne me bâtissez-vous pas une maison de cèdre ? Maintenant tu diras à mon serviteur David: Ainsi parle l’Éternel des armées: Je t’ai pris au pâturage, derrière les brebis, pour que tu fusses chef sur mon peuple, sur Israël ; j’ai été avec toi partout où tu as marché, j’ai exterminé tous tes ennemis devant toi, et j’ai rendu ton nom grand comme le nom des grands qui sont sur la terre ; j’ai donné une demeure à mon
peuple, à Israël, et je l’ai planté pour qu’il y soit fixé et ne soit plus agité, pour que les méchants ne l’oppriment plus comme auparavant et comme à l’époque où j’avais établi des juges sur mon peuple d’Israël. Je t’ai accordé du repos en te délivrant de tous tes ennemis. Et l’Éternel t’annonce qu’il te créera une maison. Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, j’élèverai ta postérité après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles, et j’affermirai son règne. Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom, et j’affermirai pour toujours le trône de son royaume. Je serai pour lui un
Père, et il sera pour moi un fils. S’il fait le mal, je le châtierai avec la verge des hommes et avec les coups des enfants des hommes; mais ma grâce ne se retirera point de lui, comme je l’ai retirée de Saül, que j’ai rejeté devant toi. Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi».
Ainsi David a parlé dans la vie de l’Eternel.
D’autres héros de la foi comme Phinéas (Nbr 25 : 6-13), Moïse (Ex 32: 30-33) et Elie (1Rois 17 : 1 ; 18 : 30-40 ; 19 : 14) ont manifesté la gloire de Dieu. Ce sont des ayants droits de l’Eternel.
Dans le jardin d’Eden, l’Eternel comptait sur Adam pour le venger de l’imposture satanique qui insinuait d’autres dieux que l’Eternel dans l’univers.
C’est pourquoi Dieu lui-même a instruit Adam dans les chemins de
la vie dont le résumé est Gen. 2 : 16-17.
L’obéissance d’Adam de façon ferme à la parole aurait amené le jugement de Dieu sur satan pour l’anéantir définitivement de la création. Malheureusement, Adam a désobéi de manière inconsciente et livré tous ses droits à satan devenant aussi l’ennemi de Dieu avec sa postérité. Alors, le jugement de Dieu est tombé sur l’homme et le serpent pour que la gloire de Dieu soit préservée. L’inimitié a été mise entre la postérité du serpent et celle de l’homme. Aussi les ennemis de Dieu se combattent entre eux. Cependant, il faut signaler à l’égard de l’homme, que bien avant la tentation, Dieu avait dit «le jour où tu en mangeras tu mourras» Gen. 2 : 17. Cette parole représente le prix à payer pour notre rachat. A contrario, le serpent est présenté comme une créature quelconque sans disposition particulière de rachat. Tout ce que la Bible dit à son sujet dans Gen. 3 : 1, c’est qu’il était le plus rusé des créatures. Lisons Jude 1 : 6 « qu’il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n’ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure ; ».
Ce passage montre que le serpent représente une lignée d’esprits angéliques auxquels Dieu avait confié une certaine position et dignité dans son royaume. La ruse qui les caractérise vient d’un plan conçu par eux pour tisser des alliances contre nature afin d’arracher des prérogatives dans le règne de Dieu. Leur condamnation est sans appel, compte tenu de leur position originelle. C’est pourquoi, la victoire de l’homme a été décrétée par l’Eternel en Gen. 3 : 15 « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. ». En définitive, le rédempteur de l’humanité devait non seulement payer le salaire du péché, c’est-à-dire la mort (Rom 3 : 23) mais aussi affronter le diable, l’écraser et lui retirer tout titre de propriété ou d’ayant droit dans la vie de l’homme. C’est une rupture de l’alliance qu’il a contractée avec l’homme par la ruse.
Le salut comprend premièrement la délivrance de la mort, ce qui permet automatiquement, la restauration de la dignité originelle de l’homme et deuxièmement la rupture de tout contrat avec le diable pour qu’il n’ait aucune main mise sur l’homme et ses biens.
L’histoire du peuple juif en Egypte et son passage à la terre promise illustre cela.
• Le sang de l’agneau pascal les a délivrés (les juifs) de la maison de servitude et de la mort. Ils sont tous sortis d’Egypte avec de grandes richesses (Ex 10 : 26). Ceci parce que Moise a bien compris que le salut est accompagné de la restauration de la dignité humaine et il n’a pas laissé pharaon hypothéquer leurs biens matériels.
• A la sortie d’Egypte, pharaon les voyait encore comme des anciens
esclaves. Alors tant qu’ils étaient proches de lui, il voulait faire valoir ses anciens droits. Il les a poursuivis jusqu’à la mer rouge où la puissance de Dieu a englouti son armée.
• Ceci explique pourquoi notre conversion doit être radicale. Sinon
l’homme fort de notre ancienne vie va nous rattraper et nous asservir à nouveau ; ce qui nécessitera une autre délivrance.
Dans le désert le peuple devait être affranchi des habitudes et pratiques de leurs anciens maîtres par la connaissance de la parole de Dieu. Le veau d’or associé aux rebellions, témoignent qu’ils étaient encore en alliance avec les dieux égyptiens par le biais de la convoitise et l’envie des biens égyptiens.

3 / Eve
Le droit de rachat qu’a utilisé Adam pour s’approprier Eve vient d’une alliance constitutionnelle dans laquelle la femme est un autre lui-même. De ce fait, Adam appartient à Eve plus qu’à sa parenté. L’Eternel a établi en conséquence une alliance fonctionnelle dans laquelle Eve a un droit exclusif sur Adam ; Gen.2 : 24 «C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair».
Dans le fonctionnement du mariage, Adam appartient à Eve puisqu’il doit quitter sa parenté pour s’attacher à elle. Il s’agit donc d’une nouvelle appartenance, celle du mariage. L’homme rachète la femme de la main de Dieu et la femme rachète l’homme de sa parenté. C’est pourquoi, il a le devoir de s’attacher à elle ; c’est une exigence associée à son droit de rachat sur la femme qu’il épouse et une prérogative pour sa conjointe. L’union conjugale est donc un mariage de vie, de droit et d’intérêt.
Voyons l’exemple de Rebecca et d’Isaac dans Gen. 24 : 66-67.
Isaac, fils unique de sa mère n’aurait pu se marier du vivant de celle-ci, car ils étaient très attachés. Après sa mort, il éprouvait une grande solitude au point de méditer sur son avenir dans les champs Gen. 24 : 63-64. Isaac a accepté le rachat de Rebecca fait par le biais du serviteur de son père pour son compte.
La Bible dit : il aima celle qui avait tout quitté pour être à lui tout seul. Rebecca a su faire oublier le chagrin du coeur de son mari et, panser ses blessures affectives par sa compagnie. La vie d’Isaac ne fut plus jamais la même après son mariage, Dieu le bénit ; (Gen. 25 : 11), et se révèle à lui car il a atteint la majorité spirituelle où l’Eternel peut l’utiliser pour accomplir Ses desseins avec lui.
Le mariage est une voie d’accomplissement pour atteindre la majorité spirituelle car seuls les majeurs peuvent user du droit de rachat (Gal 4 : 1-2).
L’intercession d’Isaac en faveur de sa femme est un usage du droit de rachat.

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